Quelle différence entre psychothérapeute et psychanalyste ? à Paris 9

En France, à la suite du titre de psychiatre et de celui de psychologue, l’usage du titre de psychothérapeute est protégé par l’État à la différence de celui de psychanalyste qui, quant à lui, est libre bien que les écoles de psychanalyse aient toutes un certain nombre d’exigences quant à son utilisation. Au RPH-École de psychanalyse située à Paris 9, nous proposons d’utiliser les termes de psychothérapeute et de psychanalyste non pour désigner un titre ou une place qui serait validée de l’extérieur uniquement à travers un diplôme ou une formation mais, avant tout, pour repérer des positions. Nous distinguons les positions de psychothérapeute et de supposé-psychanalyste, supposé car, tant que la cure n’est pas arrivée à sa sortie, elle reste à valider. Ces deux positions, le clinicien est donc amené à les occuper en ce qu’il y est installé par l’association libre du patient (en psychothérapie) ou du psychanalysant (en psychanalyse). Si le psychanalysant sort de sa psychanalyse, le clinicien sera mis à la position de psychanalyste, au moins de cette cure.

Ce que nous venons de décrire est une des propositions élaborées par Fernando de Amorim qu’il a schématisé dans la Cartographie de la clinique avec le malade, le patient et le psychanalysant à l’usage des médecins, psychistes et psychanalystes, en institution et en ville (voir image). Cette cartographie présente les différents moments de la cure psychanalytique, depuis la présence du psychiste – psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste     – en institution ou à l’hôpital jusqu’au moment des séances proposées dans sa consultation privée, à l’extérieur. En effet, il s’agira de repérer ces différents moments où le clinicien travaille avec l’être à la position de malade (alité), de patient (en psychothérapie), de psychanalysant (en psychanalyse) et de sujet (à la sortie de psychanalyse). Le passage de la position de malade à celle de patient s’origine de la possibilité de l’être à pouvoir sortir de son lit et, soit de se déplacer dans une pièce dédiée à la consultation dans l’hôpital, soit de se déplacer à l’extérieur dans le local du clinicien. Elle implique également que l’être reconnaisse une souffrance chez lui. Le passage de la position de patient à psychanalysant implique l’entrée en psychanalyse qui nécessite que le patient ait posé une question au grand Autre barré et que celle-ci soit validée.

Pouvoir repérer les différents moments de la cure et savoir à quelle position l’être se trouve lorsqu’il associe ses pensées et à quelle position est mis le clinicien, va permettre à ce dernier de mieux cerner ce qu’il peut proposer dans le maniement du transfert. En effet, si lorsque l’être est à la position de malade, il s’agira avant tout de faire naître le transfert et tenter de l’installer, il aura plus de possibilités pour nourrir le transfert une fois l’être à la position de patient. Si l’être entre en psychanalyse et occupe la position de psychanalysant, il pourra alors également lui demander d’honorer son désir de savoir  ̶  désir signalé par la question au grand Autre barré  ̶ . Pour autant, occuper la position de psychothérapeute ou de supposé-psychanalyste nécessite dans tous les cas de l’agilité et de la finesse car les vents et les courants, les tempêtes peuvent avoir lieu à tout moment. Le maniement de la méthode et des techniques devra être associé au désir du clinicien pour faciliter la traversée.

Si vous souhaiter contacter un psychothérapeute à Paris 9, appelez le 0173772099 pour prendre rendez-vous avec madame Diane Merakeb.